Rendez-vous à 18h30 au lieu des initiés
Les fantômes de la carrière de gypse
Abandonnée au fin fond de la campagne d’Epiais Rhus, une carrière mystérieuse alimentait bien des fantasmes.
Les ouvriers qui y travaillaient avaient été contraints de laisser derrière eux leurs outils et leurs machines suite à un accident tragique qui avait coûté la vie à certains d’entre eux.
Depuis lors, des rumeurs couraient dans les villages environnants, faisant état de phénomènes étranges se produisant la nuit dans la carrière.
Des ombres fantomatiques étaient aperçues errant entre les rochers et des cris lugubres résonnaient dans les galeries sombres.
Peu de gens osaient s’aventurer dans cet endroit maudit mais une jeune fille téméraire, nommée Albertine, décida un jour de braver l’interdit et de découvrir la vérité sur ces étranges apparitions.
Armée de tout son courage, d’une lampe torche et d’une croix en bois, elle pénétra dans la carrière abandonnée en tremblant de peur.
Au fur et à mesure qu’elle avançait dans les galeries sombres, Albertine sentait une présence invisible peser sur ses frêles épaules.
Soudain, une voix susurra à son oreille : « Je suis Léopold, quitte ce lieu maudit avant qu’il ne soit trop tard ! ».
La jeune fille se retourna brusquement mais ne vit rien d’autre qu’un épais brouillard qui s’était soudainement formé autour d’elle.
Tout à coup, une figure apparut, prenant peu à peu forme et substance. C’était l’esprit tourmenté de Léopold, un ancien ouvrier de la carrière et habitant de Génicourt qui avait péri dans l’accident tragique. Il expliqua à Albertine que son âme était prisonnière de ces lieux maudits, condamnée à errer pour l’éternité.
Pris de compassion pour l’esprit tourmenté, notre jeune héroïne décida de l’aider à trouver la paix en lui rendant justice. Elle rassembla quelques villageois courageux, et ensemble, ils organisèrent une cérémonie religieuse pour rendre hommage à Léopold.
Mais la cérémonie ne se passa pas exactement comme prévue et la malédiction prit une tournure bien différente pour les habitants de Génicourt présents à cette messe clandestine.